Douleur du genou : Syndrome de l’essuie glace

Le syndrome de l’essuie-glace, également appelé tendinopathie du fascia lata ou encore syndrome de la bandelette ilio-tibiale est une douleur mécanique située au niveau de la face externe du genou.

Il peut toucher tout le monde, mais il est plus fréquent chez les sportifs, particulièrement ceux pratiquant des efforts répétitifs comme la course à pied, la marche ou le vélo. Elle est due à un frottement sur l’extérieur du genou (condyle externe du fémur) pendant des mouvements de flexion / extension de celui-ci. 

Un peu d’anatomie :

 Cette bandelette est la partie distale du fascia lata qui se trouve sur la face externe de la cuisse. 

Il s’agit d’ un muscle stabilisateur de la hanche, ce n’est pas un muscle de « force » (comme le quadriceps par exemple) mais plutôt un muscle de posture.


Les causes :

Il s’agit d’un conflit tendo-os lié à des frottements répétés du tendon (bandelette ilio-tibiale) sur le condyle fémoral externe.

Lors de la marche ou de la course, ce tendon effectue un mouvement d’avant en arrière tel un essuie-glace, d’où son appellation, le syndrome de l’essuie-glace est donc un problème purement mécanique. Le but de la consultation avec votre podologue est de déterminer la cause de ce conflit et de vous proposer un moyen de la corriger afin de vous permettre de reprendre votre activité physique.

La douleur diminuera petit à petit une fois l’activité terminée, mais réapparaitra à la reprise de celle-ci ainsi qu’à chaque nouvelle sollicitation.

– Troubles posturaux : Position du bassin, déviations des membres inférieurs, mauvais positionnement du pied vers l’extérieur ou l’intérieur, ..).

Si on analyse la foulée d’une personne souffrant du Syndrome de l’Essuie Glace, on peut retrouver soit des genoux qui rentrent à l’intérieur de manière trop importante, soit vers l’extérieur. Ce trouble biomécanique entraine un excès de friction à l’origine de la douleur. 

– Antécédents traumatiques (entorses, fractures, ..)

– Utilisation de chaussures inadaptées ou usées

– Augmentation de la fréquence ou de l’intensité des entraînements

– Entraînements sur terrains inhabituels (dénivelé, routes accidentées ou instables,..)

Comment savoir si on souffre d’un syndrome de l’essuie glace ?

Il est possible de réaliser un test, il suffit de se mettre en appui sur la jambe concernée, de réaliser avec précautions des mouvements de flexion-extension du genou de façon répétée (comme le mouvement du squat sur une jambe), le test est sensé réveiller la douleur.

Ce test peut être confirmé ou remplacé par le « test de Noble », qui consiste à exercer une pression au niveau l’extérieur du genou tout en réalisant un mouvement de flexion/extension de celui-ci. La douleur confirme la présence du conflit sur la bandelette ilio-tibiale.

Différents traitements:

  1. Repos du geste sportif : Ainsi qu’une mise en place de la stratégie thérapeutique, une pause dans l’activité physique est nécessaire pour soulager la phase aiguë, il est recommandé de maintenir une légère activité physique (plus douce), le seul critère qui doit guider le choix de ces activités, est qu’il ne faut pas sentir la douleur.
  2. Orthèses plantaires: Le but des semelles étant de corriger le mauvais positionnement du pied à l’origine des dysfonctions sus-jacentes et de la douleur.  
  3. Kinésithérapie : Massages en regard du condyle fémoral externe, renforcement des muscles stabilisateurs du genou et auto-éducation des étirements spécifiques.
  4. Ostéopathie : Rééquilibrer les tensions et dysfonctions du bassin, des genoux ainsi que des chevilles (entre autres choses) afin de leur redonner de la mobilité.
  5. Reprise progressive : Dès la phase aiguë passée (dont la durée peut varier d’une personne à une autre), il est important de reprendre les entraînements de façon douce et progressive.
  6. Adaptation du matériel et du sol : Choisir des chaussures adaptées a l’activité physique pratiquée et au patient. Après la reprise du sport, il est important d’éviter les sols trop instables pour ne pas mettre de contraintes supplémentaires sur le genou.

Epine calcanéenne, ou aponévropathie plantaire

Qu’est ce que l’aponévrose plantaire?

L’aponévrose plantaire est un tissu fibreux élastique, elle a pour rôle de soutenir et amortir la plante du pied (arche interne) ainsi que de protéger les tendon sus-jacents. Elle s’étend du talon aux orteils, elle appartient au complexe suro-achilléo-plantaire: structure fibreuse s’insérant en arrière du genou, se prolongeant par le tendon d’Achille puis par l’aponévrose plantaire.

« Aponévrosite plantaire »

 L’aponévropathie plantaire est une pathologie de surmenage responsable de douleurs du talon (talalgies) ou de la plante du pied (plantalgies), d’apparition progressive. Elles peuvent être ressenties pendant et/ou après un exercice, et également dès le lever et/ou après une période de repos.

L’épine calcanéenne, qu’est ce que c’est ?

L’épine calcanéenne (observable sur une radio du pied de profil) est une calcification de l’insertion postérieure de l´aponévrose. Elle n’est pas responsable de la douleur ressentie, il est tout à fait possible d’avoir une épine calcanéenne sans douleurs, comme de vives douleurs sans épine calcanéenne.

Facteurs favorisants:

Il peut s’agir d’un problème de positionnement (pieds creux, pieds plats, ..), de torsion (rotations, déséquilibres latéraux et frontaux, ..) , d’hydratation (l’eau permet à nos tissus de garder une bonne élasticité) ou d’alimentation (certains aliments augmentent l’acidité et donc favorisent une réponse inflammatoire).

Quels traitements prévoir en cas d’épine calcanéenne ?

– Séances de kinésithérapie

– Bilan podologique et orthèses fonctionnelles si nécessaire

– Etirements

– KinésioTape

Il est conseillé de reprendre une activité physique progressivement, mais de faible intensité afin de combattre l’inflammation (cet effort permettra d’augmenter la vascularisation de la zone douloureuse).

La durée du traitement peut varier de quelques semaines à plusieurs mois (dépend de l’importance de l’inflammation) mais si le patient participe activement à son processus de guérison, il est très rare qu’une prise en charge médico-chirurgicale (infiltration, intervention) plus poussée soit nécessaire.